Cela fait aujourd’hui une décennie que Solaris Great Confusion est actif sur la scène indie-folk hexagonale. Le projet musical mené par l’Alsacien Stephan Nieser avait mené ce dernier à publier un premier disque (Some Are Flies, 2016, Rival Colonia) qui avait rencontré un certain succès d’estime. Dans le prolongement d’une tournée effectuée avec un nouveau dispositif, Solaris Great Confusion avait recomposé son équipe afin de réaliser un deuxième opus au plus près de ses singularités (Untried Ways, 2020, Médiapop Records). Opus ayant été élu découverte du mois par FIP et très bien accueilli par la presse nationale (Les Inrockuptibles, Magic RPM…).

Aujourd’hui, Stephan Nieser nous présente un album de douze morceaux dans une formule de split album collaboratif avec son ami Jacques Speyser d’Original Folks.

Le groupe Original Folks avait séduit et conquis le public et la presse avec ses albums Common Use (2009, Herzfeld) et We’re All Set (2014, Rival Colonia) qui, au travers d’une orchestration élégante procurant une émotion entre vitalité et nostalgie, installaient la formation strasbourgeoise au firmament pop.

Pour ce split album, les deux protagonistes, accompagnés du line-up historique de Solaris Great Confusion, présentent chacun six morceaux au sein d’un opus sobrement intitulé « Vol.1 », laissant envisager de futures déclinaisons de cette formule. Au fil de la tracklist, les morceaux s’inscrivent dans une continuité de psychédélisme tamisé et de ballades urbaines et bucoliques, tout à la fois, mais s’aventurant également dans des contrées dessinées en ligne claire et à l’assurance pop évidente.

Line-up

– Yves Béraud – Accordéon
– Élise Humbert – Violoncelle
– Stephan Nieser – Guitare, ukulélé, claviers, voix
– Oliver Schneider – Basse
– Jacques Speyser – Guitare, claviers, voix
– Jérôme Spieldenner – Batterie, percussions
– Aurel Troesch – Guitares

Le Pitch

Solaris Great Confusion’s side: Stephan Nieser convoque cette fois de vibrants cuivres comme sur le planant The Uncertainty Principle qui ouvre l’album ainsi sur le solennel Pat Answer et le cavalant Come What may. Toujours dans cette recherche vibratoire qui sied à son univers comme suspendu en onde stationnaire. Une respiration à la fois puissante et tranquille troublée par une incartade plus « rock » sur la reprise The Wild Kindness (Silver Jews) où Stephan et Jacques se retrouvent à l’unisson au chant. La reprise « à l’os » de Believe (Cher) qui ralenti et dépouille respectueusement la chanson originale pour en retrouver son essence.

Original Folks’ side : Jacques Speyser, au travers d’une orchestration élégante procurant une émotion entre vitalité et nostalgie, poursuit son obsession de la chanson parfaite en distillant les riches références de son univers musicale qui confine au firmament pop. La référence au Velvet pour Games of Love, l’efficacité pop imparable de Elementary, le magnétisme bouleversant de Near The limit, la douceur 60s de la reprise Dream Lover (Bobby Darin), l’urgence « midlakienne » de Hurry Young Man jusqu’au classicisme assumé de World of You qui vient clôturer l’album en beauté.

MPR 047 – Solaris Great Confusion / Original Folks – Vol. 1