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| Support | CD, Vinyle |
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TRACKLIST
1. LA VIE EST BELLE
2. GUESS WHICH ONE
3. THE UNDERTOW
4. CANTIQUE
5. HONEY
6. OH (TWENTY TWENTY F***ING FOUR)
7. OLIGARCH KAREN (THE CONFESSION OF ELON MUSK)
8. JUNKY (THE CONFESSION OF JD VANCE)
9. LIKE A RUG (THE CONFESSION OF DJ TRUMP)
15.00 € – 22.00 €
Theo Hakola fait de la musique car il aime la musique et Theo Hakola enregistre des disques qu’il a envie d’écouter. Il est indifférent aux rumeurs de la mode : il a créé la musique hakolienne et c’est pourquoi il creuse inlassablement son propre sillon, fidèle à ses goûts et à ses convictions. “Baudelaire avec une guitare électrique” selon le New Musical Express à l’époque de son second groupe Passion Fodder (1985-1991), il persiste et signe ici neuf nouvelles chansons. De plus en plus organiques, elles sont irriguées par des instrumentations intriquées qu’il est difficile de déchiffrer note à note. Elles durent le temps qu’elles doivent durer – jamais moins que quatre minutes – et tout en allant droit au but. Dans sa ligne de mire, il cible, entre autres dans un « Cantique » profane, la vérité qu’il sérénade avec des larsens, des bottlenecks, des vagues d’orgue Hammond ou des pizzicati, des mélodies et des riffs, portés par des variations rythmiques qui swinguent autant qu’elles claquent. Depuis plusieurs années, en plus d’être à la baguette, Hakola est de plus en plus à la manœuvre. TRUTH and COMMON DECENCY n’accueille que deux musiciennes : “sa” violoniste Bénédicte Villain bien sûr, et la batteuse Tatiana Mladenovitch. Pour couronner le tout et enluminer sa propre voix, Hakola a aussi fait appel à plusieurs chanteuses (Brisa Roché, Lou Gala et Raphaèle Bouchard) et c’est la voix d’un bébé (de sexe féminin) qui lance la première chanson « La vie est belle » (sic).
On aimerait, un jour, consacrer du temps à disséquer l’étrange richesse des compositions hakoliennes. Il faudrait, un jour, rédiger une analyse savante des paroles hakoliennes, relever leur finesse et leur pertinence, souligner leur humour et leur inventivité, compter les récurrences et les noms propres… au lieu de se contenter de les classer en chansons politiques d’amour ou chansons d’amour politiques. On pourrait aussi, en recyclant son œuvre, écrire une brève histoire de son pays natal : trente-quatre ans après son magistral hymne « Burn the Flag », catalogue raisonné des pages les plus glorieuses écrites par les USA, Hakola crache son désespoir aussi haineux qu’argumenté aux visages de Trump, Vance et Musk dans une trilogie qu’il résume, pour les auditeurs paresseux, dans l’amer constat d’une quatrième chanson sobrement intitulé « Oh… (Twenty Twenty-F***ing-Four) ».
Grâce à TRUTH and COMMON DECENCY, son Xe album solo dans lequel se croisent notamment le « Heroin » du Velvet Underground, Jimi Hendrix, Sly and the Family Stone, Marceline Loridan-Ivens, Jorge Semprun, T. S. Eliot et George Orwell, on patientera sereinement jusqu’aux prochaines révolutions singulières de la spirale de Theo Hakola autour de ses axes fixes et selon ses propres règles – au rythme suranné d’un disque chaque année.
Ben Brulé
MPR 048 – Theo Hakola – Truth & Common Decency
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